Dragons, volcans et nasi goreng…
En 2003, dans la grotte de Liang Bua, sur l’île de Flores, des fossiles furent mis à jour. Datés de 100 000 ans avant Tolkien, ils appartenaient à une espèce hominidé (baptisé Homo florensiensis) qui avait une taille moyenne de un mètre…
Les touristes occidentaux se sont empressé de rebaptiser le lieu de la découverte : « hobbit cave »…
Revenons au présent.
Voici Caracolito qui lézarde. Il flâne et se prélasse entre les îles de la Sonde. Mais ne vous y trompez pas. Sous cette apparence débonnaire, le prédateur est à l’affût. Il chasse…
Il chasse les dragons et les volcans !
Honnêtement, c’est plus facile de chasser le volcan que le dragon. D’abord les volcans sont immobiles, Ils ne cherchent pas à se dissimuler dans la végétation. De plus le volcan fume… Ce que les dragons ne font pas. Je veux parler des vrais dragons, ceux que l’on rencontre entre l’île de Flores et de Komodo, pas les dragons imaginaires qui peuplent les contes et les terres du milieu…
Des volcans, nous arrivons à en voir jusqu’à cinq à la fois. De vrais volcans, qui ne sommeillent que d’un cratère, qui grondent, qui tremblent et qui exhalent leur soufre divin.
Les dragons, c’est plus compliqué. Le ranger du Parc nous a trouvé extrêmement « lucky » d’en voir quatre dans la même journée, dont un petit, à peine six ans.
Alice veut qu’on les appelle varans, car ils n’ont pas d’ailes. Cela n’a pas empêché Lucile de s’exclamer : — « ça c’est un vrai dragon ! » en apercevant un énorme spécimen de trois mètres de long qui s’éloignait nonchalamment.
Le Nasi goreng, c’est le plat local par excellence, l’assurance de ne pas cracher des flammes pendant le repas – comme un volcan ou un dragon ? Normalement, le Nasi goreng n’est pas épicé. C’est un riz frit, sauté dans la sauce soja avec des légumes, du poulet, du poisson ou des calamars. S’il est local, il y a surtout du riz. Quand il est spécial, il se couvre d’un œuf frit. Il se métamorphose en « mi goreng » quand des nouilles remplacent le riz.
Au début, les filles adoraient. Maintenant, elles ne le supportent plus. Surtout depuis que leur père à appris à le cuisiner et qu’elles en ont à tous les repas !
Le 10 avril 1815, le volcan Tambora explosa. Un geyser de feu de 40 km de haut, 100 000 morts en Indonésie, 1816 : l’année sans été. Des famines partout dans le monde, 100 000 morts en Europe, autant dans le reste du monde…
Les chevaux périrent, on inventa la bicyclette !
Serait-ce à cause d’un volcan capricieux que l’on subit le tour de France tous les étés ?